Il Pleut, Il Tonne Poem by Hebert Logerie

Il Pleut, Il Tonne

Il pleut, il tonne,
Et les cloches de l'enfer sonnent.
Le dictateur hébété
Est mort; il est décédé.
Le diacre chante un autre Te Deum:
Dominus vobiscum.
Hurrah! Hélas, les enfants jouent dans les rues,
Comme rien n'était. On va enterrer le salaud.
Il était comme un vieux crapaud.
D'après les rumeurs, il est nu
Dans le cercueil, comme un escargot.
C'est marrant de voir ce sot
Bien allongé. La foule est tombée des nues
Et les poètes rigolaient;
Enfin, le pays va être en paix.

Il pleut, il neige
Le chat est assis sur le siège.
Les femmes, aux pieds de la Sainte vierge,
Récitent leur Ave Maria, avec un cierge
Et deux chapelets dans les mains.
Elles prient pour des meilleurs lendemains.
Le méchant est mort, il est maintenant ailleurs,
Où il vivra dans un monde de malheur.
Le pays est libre, le peuple est ivre,
Malgré la pénurie de vivres.
Il pleut, il tonne,
Et les cloches de la chapelle carillonnent:
A bas la misère! A bas l'injustice!
A bas la pauvreté! A bas toutes sortes de vices.

Il pleut, il tonne,
Et les cloches de l'église sonnent.
Il pleut, il neige,
Et l'espoir flotte comme le liège.

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