Voyage Singulier Sophie After Charles Baudelaire Fleurs Du Mal Cxxvi Poem by Jonathan ROBIN

Voyage Singulier Sophie After Charles Baudelaire Fleurs Du Mal Cxxvi

Singulier destin dont le but se déplace
Où l'homme attend, espère, et ne jamais se lasse,
Poursuivant le repos, court toujours commun fou,
Hanté par la chance qui le poursuit partout.
Il est ces voyages menant vers la crevasse,
Et l'abîme menace, ouvert et absolu.

Sortons de l'insipide, et banal, le connu,
Où les réponses agacent, ou incongrues ou crasses,
Pour retrouver plutôt, sans faux-semblants qui lassent,
Heureux, intègre écho des tournants imprévus.
Il est de ces voyages impromptus qui embrassent
En même temps déjà-vu, ainsi que l'inconnu.

Sortons des chemins plats, des sentiers battus,
Où tout décision est remise, où l'on casse
Par peur des différences, l'unique, s'en débarasse
Honteusement les traces du progrès partout.
Il est de ces voyages qui gènent et qui harassent
Empire des ronds de cuir en place qui tant tue.

Si l'on cherche sa voie que toujours on la trace
Ouvrant grand le chemin vers paradis perdu,
Pour déjouer les toiles et pièges du sans issue,
Harassement, contraintes,et le temps trop fugace.
Il est de ces voyages dont la fin nous dépasse,
Et pourtant on s'arrange pour que ça continue.

Soyons plus optimistes, pour conquérir l'espace
Ou sonder l'océan, ce pour briser la glace.
Pouvons nous echapper du temps, toujours vorace?
Hystérie de la masse et espoirs saugrenus!
Il est de ces voyages qui l'attente dépassent,
Et l'immortalité reste pourtant rêve fou.

Sans cesse on se recherche, se cherchant dans sa glace,
Occultant son essence, et en sortant vaincu:
Pourtant ce n'est pas faute des essais assidus!
Hier, aussi demain, sont scellés sous cadenasse.
Il est de ces voyages dont le secret en tout
Essentiel est masqé, même des dieux de Parnasse.

Sans cesse, jusqu'à la fin le jeu se perpétue,
Offrant à qui survit amusement surface,
Pourtant et néanmoins, tout termine en impasse!
Hors les rails du destin, les tentatives échuent.
Il est de ces voyages, déplacements fallaces,
Et même au plus tenace, d'avance perdus, chahut!

Tuesday, September 10, 2013
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POET'S NOTES ABOUT THE POEM
(5 November 1990)
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