City Lights Poem by Marcel Aouizerate

City Lights

Au train où vont les choses, les librairies disparaissent plus vite que les églises. C'est assez singulier, ce commerce, à bien y réfléchir, doit son existence aux Livres sacrés dont il constitue l'alternative. Les bibliothèques ont peu à peu chassé les dieux, ils se vengent.

Je reposais l'anthologie du XXème siècle de la poésie anglaise, je rangeais le récit détaillé de la bataille d'Azincourt, je reposais l'histoire d'amour à rebonds, l'énigme policière en trois tomes. N'est-ce pas étrange de réaliser soudainement la taille de la lacune dans ces pas-de-porte qui se ferment: les livres au rang sur ces étagères, et que nous ne lirons pas, sont une mesure de la brièveté de notre effort.

Le paradoxe d'Olberts date des temps antiques de l'astronomie; il interroge l'obscurité du ciel nocturne, alors que la densité d'étoiles impliquerait que chaque direction finisse par rencontrer l'une d'elles. Edgar Allan Poe apporta, le premier, une réponse satisfaisante, celle qui tient à l'âge fini de l'univers: leur lumière n'arrivera jusqu'à nous qu'après notre disparition.

COMMENTS OF THE POEM
Gajanan Mishra 19 December 2013

I could not understand, thanks.

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