C Poem by Marcel Aouizerate

C

Elle est entrée dans une pièce
En y respirant à peine, du fait
De la douleur qui lui perçait
La poitrine. A l'urgentiste, elle
A dit: je suis nue car je suis triste,
J’attends de vous la fin d’une
Manière ou d’une autre, mais
Je préfère celle de ma douleur,
Je ne veux pas cesser de jouir.

Le trafic principal, derrière
Ces portes, relève de la ponctuation
Tenant sur ses épaules
Une existence de fantômes
Et de jouets. A un tournant
Quelqu’un retire ces derniers
Aux enfants qui n’ont plus d’autres
Choix que de s’asseoir et voir
Leurs parents perdus devant
Le train en bois funeste.

Je suis nue car je joue le jeu
Fondamental et j’ai misé mon
Cœur sur un échiquier.
Je suis nue aussi car je crois
A de meilleures règles,
Des mariages plus heureux,
Des machines plus puissantes,
Qui feront disparaître les
Fantômes, ou, à tout le moins,
Pourront les tenir à distance.

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