Gerard de Nerval

Rating: 4.33
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Gerard de Nerval Poems

Dieu est mort! le ciel est vide...
Pleurez! enfants, vous n'avez plus de père!
Jean Paul
maigr ...
...

Il est un air pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,
Un air très vieux, languissant et funèbre,
...

THERE is an air for which I would disown
Mozart's, Rossini's, Weber's melodies, -
A sweet sad air that languishes and sighs,
...

La Treizième revient... C'est encor la première;
Et c'est toujours la seule, — ou c'est le seul moment;
...

5.

It is of you, divine enchantress, I am thinking, Myrto,
Burning with a thousand fires at haughty Posilipo,
...

I am the shadowy - the widowed - sadly mute,
At ruined tower still the Prince of Aquitaine:
My single star is dead - my constellated lute
...

Tu demandes pourquoi j'ai tant de rage au coeur
Et sur un col flexible une tête indomptée;
C'est que je suis issu de la race d'Antée,
...

La connais-tu, Dafné, cette ancienne romance,
Au pied du sycomore, ou sous les lauriers blancs,
...

Homme! libre penseur! te crois-tu seul pensant
Dans ce monde où la vie éclate en toute chose?
...

10.

Le dieu Kneph en tremblant ébranlait l'univers:
Isis, la mère, alors se leva sur sa couche,
Fit un geste de haine à son époux farouche
...

Gerard de Nerval Biography

Gérard de Nerval (May 22, 1808 – January 26, 1855) was the nom-de-plume of the French poet, essayist and translator Gérard Labrunie, one of the most essentially Romantic French poets. Two years after his birth in Paris, his mother died in Silesia while accompanying her husband, a military doctor, a member of Napoleon's Grande Armée. He was brought up by his maternal great-uncle, Antoine Boucher, in the countryside of Valois at Mortefontaine. On the return of his father from war during 1814, he was sent back to Paris. He frequently returned to the countryside of Valois during holidays and later returned to it in imagination in his Chansons et légendes du Valois. His talent for translation was made manifest in his translation of Goethe's Faust (1828), the work which earned him his reputation; Goethe praised it, and Hector Berlioz later used sections for his legend-symphony La damnation de Faust. Other translations from Goethe ensued; in the 1840s, Nerval's translations introduced Heinrich Heine's poems to French readers of the Revue des deux mondes. During the 1820s at college he became lifelong friends with Théophile Gautier and later joined Alexandre Dumas, père in the Petit Cénacle, in what was an exceedingly bohemian set, which was ultimately to become the Club des Hashischins. Nerval's poetry is characterized by Romantic deism. His passion for the 'spirit world' was matched by a decidedly more negative view of the material one: "This life is a hovel and a place of ill-repute. I'm ashamed that God should see me here." Among his admirers was Victor Hugo. Gérard de Nerval's first nervous breakdown occurred during 1841. In a series of novellas, collected as Les Illuminés, ou les précurseurs du socialisme (1852), on themes suggested by the careers of Rétif de la Bretonne, Cagliostro and others, he described feelings that followed his third insanity. Increasingly poverty-stricken and disoriented, he finally committed suicide during 1855, hanging himself from a window grating. He left only a brief note to his aunt: "Do not wait up for me this evening, for the night will be black and white." He was interred in the Père Lachaise Cemetery in Paris.)

The Best Poem Of Gerard de Nerval

Le Christ Aux Oliviers

Dieu est mort! le ciel est vide...
Pleurez! enfants, vous n'avez plus de père!
Jean Paul




I

Quand le Seigneur, levant au ciel ses maigres bras,
Sous les arbres sacrés, comme font les poètes
Se fut longtemps perdu dans ses douleurs muettes,
Et se jugea trahi par des amis ingrats,

Il se tourna vers ceux qui l'attendaient en bas
Rêvant d'être des rois, des sages, des prophètes...
Mais engourdis, perdus dans le sommeil des bêtes,
Et se prit à crier: 'Non, Dieu n'existe pas!'

Ils dormaient. 'Mes amis, savez-vous la nouvelle?
J'ai touché de mon front à la voûte éternelle;
Je suis sanglant, brisé, souffrant pour bien des jours!

Frères, je vous trompais: Abîme! abîme! abîme!
Le dieu manque à l'autel où je suis la victime...
Dieu n'est pas! Dieu n'est plus!' Mais ils dormaient toujours!...

II

Il reprit: 'Tout est mort! J'ai parcouru les mondes;
Et j'ai perdu mon vol dans leurs chemins lactés,
Aussi loin que la vie, en ses veines fécondes,
Répand des sables d'or et des flots argentés:

Partout le sol désert côtoyé par des ondes,
Des tourbillons confus d'océans agités...
Un souffle vague émeut les sphères vagabondes,
Mais nul esprit n'existe en ces immensités.

En cherchant l'oeil de Dieu, je n'ai vu qu'une orbite
Vaste, noir. et sans fond, d'où la nuit qui l'habite
Rayonne sur le monde et s'épaissit toujours;

Un arc-en-ciel étrange entoure ce puits sombre,
Seuil de l'ancien chaos dont le néant est l'ombre,
Spirale engloutissant les Mondes et les Jours!

III

Immobile Destin, muette sentinelle,
Froide Nécessité!... Hasard qui, t'avançant
Parmi les mondes morts sous la neige éternelle,
Refroidis, par degrés, l'univers pâlissant,

Sais-tu ce que tu fais, puissance originelle,
De tes soleils éteints, l'un l'autre se froissant...
Es-tu sûr de transmettre une haleine immortelle,
Entre un monde qui meurt et l'autre renaissant?...

O mon père! est-ce toi que je sens en moi-même?
As-tu pouvoir de vivre et de vaincre la mort?
Aurais-tu succombé sous un dernier effort

De cet ange des nuits que frappa l'anathème?...
Car je me sens tout seul à pleurer et souffrir;
Hélas! et, si je meurs, c'est que tout va mourir!'

IV

Nul n'entendait gémir l'éternelle victime,
Livrant au monde en vain tout son coeur épanché;
Mais prêt à défaillir et sans force penché,
Il appela le seul — éveillé dans Solyme:

'Judas! lui cria-t-il, tu sais ce qu'on m'estime,
Hâte-toi de me vendre, et finis ce marché:
Je suis souffrant, ami! sur la terre couché...
Viens! ô toi qui, du moins, as la force du crime!'

Mais Judas s'en allait, mécontent et pensif,
Se trouvant mal payé, plein d'un remords si vif
Qu'il lisait ses noirceurs sur tous les murs écrites...

Enfin Pilate seul, qui veillait pour César,
Sentant quelque pitié, se tourna par hasard:
'Allez chercher ce fou!' dit-il aux satellites.

V

C'était bien lui, ce fou, cet insensé sublime...
Cet Icare oublié qui remontait les cieux,
Ce Phaéton perdu sous la foudre des dieux,
Ce bel Atys meurtri que Cybèle ranime!

L'augure interrogeait le flanc de la victime,
La terre s'enivrait de ce sang précieux...
L'univers étourdi penchait sur ses essieux,
Et l'Olympe un instant chancela vers l'abîme.

'Réponds! criait César à Jupiter Ammon,
Quel est ce nouveau dieu qu'on impose à la terre?
Et si ce n'est un dieu, c'est au moins un démon...'

Mais l'oracle invoqué pour jamais dut se taire;
Un seul pouvait au monde expliquer ce mystère:
— Celui qui donna l'âme aux enfants du limon.

Gerard de Nerval Comments

Gerard de Nerval Quotes

It has been rightly said that nothing is unimportant, nothing powerless in the universe; a single atom can dissolve everything, and save everything! What terror! There lies the eternal distinction between good and evil.

Our dreams are a second life. I have never been able to penetrate without a shudder those ivory or horned gates which separate us from the invisible world.

The first moments of sleep are an image of death; a hazy torpor grips our thoughts and it becomes impossible for us to determine the exact instant when the "I," under another form, continues the task of existence.

When the soul drifts uncertainly between life and the dream, between the mind's disorder and the return to cool reflection, it is in religious thought that we should seek consolation.

"The tree of knowledge is not the tree of life!" And yet can we cast out of our spirits all the good or evil poured into them by so many learned generations? Ignorance cannot be learned.

The only refuge left to us was the poet's ivory tower, which we climbed, ever higher, to isolate ourselves from the mob.

Every flower is a soul blossoming in Nature.

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