Salut Poem by Marcel Aouizerate

Salut

Je lève mon verre aux singes dans leurs cages,

Ceux qui jouent aux cartes et aux passants grimacent

Je bois aux hommes agrippés au bastingage

Vidant la lie de leurs boyaux au large de côtes hostiles

Je bois à nos erreurs magnifiques, et combien inférieurs

Nous sommes d'avoir voulu les éviter

Je bois au prix, à la chance, à la pesée,

Je bois à Lolita, puis Esmé et Circé

Je vide la coupe jusqu'à la dernière goutte

Car elle versa avec le poison, son amour son antidote

Je bois à la route, je bois à la marche et à l'existence du but

Je bois à ce que nous sommes dans l'étreinte

Et à combien elle ressemble à la lutte

Saturday, October 11, 2014
Topic(s) of this poem: love
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