Requiem Pour Une Maison De Campagne Poem by Marcel Aouizerate

Requiem Pour Une Maison De Campagne

Par une époque inclémente rire et s'ennuyer sans rives,

Les mots deviennent rouges, le chien noir de l'enfance tremble sur ses pattes.

Longtemps, je me suis trompé de lutte et je dressais les chevaux d'insomnie sans leurs maîtres;

La tête en arrière, je vous ai vus grandir et je suis devenu
L'ange mélancolique du jardin de ronces,

Mon nom froid est celui du chien que j'appelle, mon nom de race se boutonne des voyelles de ton bras.

Sous ta main puissante, je mis dix ans à traverser l'Europe,
Et dix de plus pour celle de l'Atlantique:
Arrivé, je restais le fugitif qui baptise les centaures de son ombre.

Ô requiem pour celui qui lit son avenir dans le dictionnaire des synonymes;
Un singe et son fossile remontent les lents eucalyptus d'une rue que tu n'as pas connu.

J'aurais aimé t'accompagner sur l'étoile creuse, ces nuits où tu faisais vraiment moins que ton age;

Vence, photographie d'un court instant du drame,
Je m'assoit face à César, tel l'algébriste aux pouces brisés.

Dans l'écroulement du terminal, la victime au passeport volé ne pourra jamais

Etre identifiée,

Sinon par ceux de la maison volée.

Ayant séjourné ici, seuls ou à plusieurs, entre l'année 1983 et l'année 2004,

En paix comme en fuite,

Ils seront bientôt dispersés par la cession du domaine.

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