La Couleur Qui Ne Se Fane Pas Poem by Hebert Logerie

La Couleur Qui Ne Se Fane Pas

La Couleur Qui Ne Se Fane Pas

J’ai la couleur du café mal grillé
Et celle du chocolat précocement
Sevré, par les rayons du soleil du midi.

Mes cheveux évaporés, depuis des décennies,
Me suscitent à être reconnaissant,
Parce que je suis chanceux et fortuné,
De voir tourner la terre pour tant d’années.

J’ai les lèvres d’un politicien giflé,
Par les poêles d’un chef maltraité,
Et les dents tachées par le sang coagulé.

Ma langue coupée, hachée et fracassée
Sera avalée comme le rôti volé au marché
Des esclaves morts pendus et torturés
En plein air, sous les verrous des voitures.

J’ai la peau des vers de terre assassinés.
Mon nom tachera la langue des oppresseurs
Et anesthésiera la colère des fieffés menteurs.

Je porte avec fierté la couleur du café mal grillé
Et celle du chocolat oublié dans les cafetières;
Aucun humain ne mérite d’être classé parmi les ordures,
Même si demain tout retournera en poussière.

Le marron inconnu est mon frère aîné;
Les rayons solaires nous ont parfaitement flambés,
Comme le café et cacao venus d’un pays émancipé.

Copyright© Décembre,2011, Hébert Logerie, Tous Droits Réservés
Hébert Logerie est l’auteur de plusieurs recueils de poèmes.
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