Gauche Poem by Marcel Aouizerate

Gauche

Elle aura été la gauche, une litanie de « rêves pris sur le fait »
Conduite d'abord par la pensée la plus féconde
De l'esprit de finesse à celui de géométrie,
Puis vinrent ceux qui se résumèrent à leur mandat,
Ce mode d'emploi final de leur qualité d'engrenage.

Nous marchions à nos vingt ans aux cotés de ceux
Dont les enfants nous regardèrent comme des étrangers.
Et nous avons donné au beau motif de l'accès du simple,
Nous voulions que puissent se rencontrer la fille de la couturière
Et le fils du marchand de tapis à la table du lycée.

Qui a donc rempli d'amertume cette chaloupe? le visage
De nos amis a bien changé, leurs demandes sont nombreuses
Et leurs efforts restreints, n'importe qui peut exiger de nouvelles
Circonstances. La mamelle qui pousse en mairie a grossit
D'une manipulation génétique qui s'appelle fonction publique.

Mon contrat social ne fut jamais d'échanger contre
Les promesses intenables une quantité de chagrin ni
D'ailleurs un fanatisme aux principes. J'étais d'accord
Avant qu'on m'en parle et je voulais être admis comme
Un passager utile aux transmutations des corps laïcs.

Celui qui nous floue, nous vole avec le sourire et la honte
Car il use aussi de l'économie des tabous, faisant que seul
Parle celui qui ne dit plus rien. Laissez moi pleurer la Fronde,
La vraie, celle qui se retourne dans les tombes de Lorraine
Nous sommes au XVIIème siècle, l'idée était belle, elle reviendra.

Sunday, December 7, 2014
Topic(s) of this poem: politics
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