Octave Cremazie

Rating: 4.33
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Octave Cremazie Poems

Adieu, chants de combat, adieu, cris de victoire,
Récits éblouissants d'une héroïque histoire,
Que les âges futurs nommeront fabuleux !
Adieu, bouches de feu vomissant la mitraille
...

Loin des lieux enchantés où coula votre enfance,
Et sans avoir revu votre douce Provence,
Sur les bords canadiens pour toujours endormi,
...

Octave Cremazie Biography

Octave Crémazie (April 16, 1827 – January 16, 1879) was a French Canadian poet. He has been called "the father of French Canadian poetry" for his patriotic verse, often rhetorical in style, celebrating such subjects as Montcalm's defence of Fort Carillon in "Le drapeau de Carillon". Other poems include "Le vieux soldat canadien" and the unfinished "Promenade des trois morts". A statue depicting a French Canadian soldier can be found at Square St. Louis (Montréal, Rue de Malines and St. Denis) with Crémazie's name across the top and the years 1827-1879 (his years of birth and death). Underneath the soldier are the words "Pour mon drapeau je viens ici mourir". There is also a Montréal metro station named for him on the orange line, on the boulevard likewise named in his honour.)

The Best Poem Of Octave Cremazie

La Paix

Adieu, chants de combat, adieu, cris de victoire,
Récits éblouissants d'une héroïque histoire,
Que les âges futurs nommeront fabuleux !
Adieu, bouches de feu vomissant la mitraille,
Glaives qui rayonnez, quand gronde la bataille,
Comme des éclairs lumineux !

Hier, on entendait la trompette d'alarmes,
La plainte des blessés, le cliquetis des armes,
Le clairon du zouave et le cri des spahis ;
Hier, comme un héros d'une antique épopée,
Brillait du fier pacha la formidable épée,
Étincelante de rubis.

Hier, les lourds canons, épouvantant la terre,
Retentissaient au loin comme un glas funéraire
Qui couvre l'agonie et l'adieu des mourants ;
Hier, les nations, muettes, dans l'attente,
Regardaient en tremblant cette arène sanglante
Où se mesuraient trois géants.

Mais aujourd'hui la paix, divinité sereine,
Découvrant de ses biens la source toujours pleine,
Aux regards du vaincu, comme à ceux du vainqueur,
Vient offrir les douceurs, chères à la mémoire,
De la patrie absente. Hier c'était la gloire,
Mais aujourd'hui c'est le bonheur.

C'est le jour des héros, qui, repliant leur tente,
S'éloignent en vainqueurs de la scène éclatante
Où leurs noms ont brillé dans un drame immortel.
Ils s'en vont radieux, conduits par l'espérance,
Suspendre les lauriers conquis par leur vaillance
Au toit du foyer paternel.

Comme le naufragé sauvé de la tempête,
Les fils de Mahomet, en ce grand jour de fête,
Aux vivats des chrétiens viennent mêler leurs chants,
Et les nobles accents de cette voix sonore
S'élèvent solennels des rives du Bosphore
Aux sommets glacés des Balkans.

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